Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XIV. Band. Der Reichstag zu Nürnberg 1543 bearbeitet von Silvia Schweinzer-Burian, mit Vorarbeiten von Friedrich Edelmayer

Wien HHStA, Belgien PA 37/1, fol. 13r–18v (Ausf. z.T. chiffr. und dechiffr.); DV fol. 18v: Du Sr de Grantvelle du 5e de fèvrier, receues en Molin du Roy le dernier de mars 1543 après Pasques.

[13r] Sire, j’arrivay ici le 26e du passé et – après avoir consulté sur ma charge avec le roy et aussi touchant les affaires de ceste diette – sa M, le duc Frédricq et le conseillier Naves, comme commissaires de la vôtre pour cested. diette, ont fait leur proposition aux estatz [Nr. 43], fondée sur le recès de Spire [1542], ouquel l’ayde contre le Turcq fut accordée et ce que depuis se traicta l’esté passé en celle d’icy [RT Nürnberg 1542], concluans que lesd. estatz pourveussent l’ayde pour ceste année contre led. Turcq. Et depuis les commissaires de la royne douagière de Hongrie, que sont le Sr de Créanges et le docteur Viglius, qu’est fort scavant et honneste personnaige, ont fait leur proposition justifficative de la guerre contre le duc de Clèves avec excuse de non avoir assisté à l’ayde de la résistance contre led. Turcq l’année passée [Nr. 202]. Et suygamment j’ay fait une autre proposicion de la part de votre M[Nr. 197], offrant l’ayde d’icelle moiennant que lesd. estatz veullent assister votred. M contre France et led. de Clèves comme chose nécessaire avant que votred. M puisse entendre contre led. Turcq, selon qu’il plaira à votred. M faire veoir par la copie que je luy en envoye.

Et a semblé au roy et aux autres affectionnez au service de votred. M que je debvraye aussi offrir libéralement l’assistence de la part de votred. M pour les rendre plus enclins à la vôtre, mais lad. offre est bien conditionée et modiffiée et de manière que en préalable il fauldra que lesd. estatz déclairent, s’ilz vouldront aider à votre M, comme et de quoy, combien [13v] que je doubte et tiens comme pour certain que le plus que l’on prouffitera avec lesd. estatz sera qu’ilz ont en grant plaisir la bonne et affectionnée voulenté de votred. M et démonstre estre extrêmement indigné contre France pour les causes contenues en lad. proposition.

A la vérité, Sire, lesd. estatz ne pourroient pis dire qu’ilz font contre led. roy de France généralement. Et aussi s’est fecte très à propos l’aultre proposition des commis de la royne [Nr. 202]. Et se sont esbahiz les estatz de la grande meschanté et ingratitude dud. de Clèves qu’est fort bien desclairée, arraisonnée et prouvée par icelle proposition, comme, s’il plaît à votred. M, elle pourra veoir faisant translater la coppie d’icelle que j’envoye aussi avec ceste. Et se [!] seroit très bien, afin que elle sceut les particularitez dont se démonstre évidamment et inexcusablement le mesfait dud. duc. Et combien, Sire, que la chose soit telle, toutesfois nulz des princes [14r] ny de la noblesse, à tout ce que j’en ay entreprins, peult trouver bon que l’on procède par force allencontre de luy et le persuadent ainsi aux aultres estatz, et ce seulement pour non ouvrir la porte à aultres semblables chastoys.

Et quant aud. roy de France, le duc de Saxen et aultres que luy adhèrent et veullent favoriser couvertement aud. France, soit pour le respect dud. Clèves que aussi par le moyen des praticques françoises, le font soubz ombre et couleur des divisions, partialitez et différendz que sont entre les catholicques et protestans à cause de la religion et pour l’affere particulier du duc de Brunswyck et des procédures commencées, tant généralement que particulièrement, contre les protestans qu’ont esté de l’emprinse contre icelluy duc.

Et d’avantaige tous les estatz se retrouvent desjà fort en arrière, comme ilz vont de ce qu’ilz ont contribué l’année passée contre led. Turcq, et me doubte que ce poynt quant ores les aultres difficultez susd. se pourront [14v] moyenner que difficillement l’on pourra obtenir aide souffisante pour la deffension seulement de ceste année contre led. Turcq et que lesd. estatz s’excuseront de pouvoir plus faire quant à l’assistence requise par votred. M, joinct que les principales villes craingnent de se déclairer contre France pour l’empeschement du coustel de la marchandise.

Or, Sire, je feray tout ce que je pourray pour assentir ce que votre Mté pourra espérer desd. estatz, tant généralement que particulièrement. [...].

Entmutigung wegen der Auflösung des Heeres in Ungarn. Der Kaiser soll 10 000 spanische und 4000 italienische Soldaten schicken, dann wären die Reichsstände leichter zum Kampf gegen Frankreich und Kleve zu motivieren. Bericht über seine Verhandlungen mit Gf. Wilhelm von Fürstenberg und anderen Heerführern, die ursprünglich in französischen Diensten waren, um sie wieder an den Kaiser zu binden. Die geplanten Verhandlungen mit dem Lgf. von Hessen wurden noch nicht begonnen, da er die Entwicklungen des Reichstags und das Verhalten Frankreichs abwarten wolle. [...].