Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XI. Band. Der Reichstag zu Regensburg 1541 bearbeitet von Albrecht P. Luttenberger, für den Druck vorbereitet von Christiane Neerfeld

A  Wien HHStA, Belgien PA 23, fol. 253r–254v (Kop.).

B  koll. Wien HHStA, Belgien Rep. DD Abt. B, Abschriften Fasz. 58 (alte Abt. 83), Nr. 25 (Kop. des 18. Jhdt.).

Druck: Brandi, Aus den Kabinettsakten des Kaisers, Nr. IV,1, S. 229–233.

Par ordonnance de l’empereur j’ay esté commis pour communicquer avecq ung docteur1, commis du landgrave de Hessen, sur aulcuns poinctz d’importance, que il disoit avoir charge de vous remonstrer, s’il vous eust trouvé pardeça, estant bien dolent de votre absence. Et ont esté lesdits poinctz en substance telz, comme par ung billiet escript da ma main, que j’ay baillié à sa Mté impériale, que je croy vous est desià envoyé, avez peult entendre. En cas toutesfois, que icelluy billiet ne vous est encores exhibé, vous plaise scavoir, que il contenoit, comment le lantgrave de Hessen avoit envoyé ledit docteur vers vous pour solliciter quelques privilèges et confirmations de traictéz concernans ledit lantgrave, et que au départir ledict lantgrave disoit audict docteur, comment il vous avoit tousjours trouvé homme constant, droitturier et véritable et par aulcunes parolles, que à son commis, envoyé à Gand sur aulcuns affaires de la religion, asscavoir qu’il feroit bien de approcher au service de l’empereur plus près que paravant, auriez dit, il povoit assez comprende, que vouliez son bien. Et à ceste cause estoit content, que ledit docteur vous déclarcist certaines practicques que se démenoient en Allemaigne au préjudice de l’empereur, de tant plus pour ce que il veoit, que sa Mté impérialle ne tâchoit que mectre les Allemaignes en bonne union et repos, comme il apperçoit par l’indiction de la journée de Wormes et diète impérialle que après se debvroit tenir au lieu préfix etc. Parquoy luy sembloit que sans cause l’on chargeoit sa M, comme icelle voulsist procéder par force et violence contre lesdits Allemaignes, et que ne faisoit de souffrir que telles practicques seroient effectuées.

Lesquelles practiques ont eu leur commenchement au mois de juillet dernier passé, auquel temps furent devers le roy de France envoiéz certains commis par le duc de Sachsen électeur et aultres et tendoient à faire et radresser une alliance entre ledit roy de France et les protestantz de l’empire et aultres, par laquelle aliance seroit donné empeschement à l’union, que l’empereur tâcheroit de faire ès Allemaignes, et scauront les contractantz, quelle ayde et assistance qu’ilz debvroient espérer l’ung de l’aultre en cas que l’empereur leur vouldroit courrir suz et aultrement etc. Que ne tenoit que audit lantgrave seul, que ladite alliance n’avoit esté pieça concluyte et parachevée, et se trouvoit journellement pressé de ses complices pour la concluyre. Ce que touteffois jamais ne feroit en cas, que il scauroit entendre ou espérer, qu’il pourroit parvenir à la bonne grace de l’empereur et entrer avec sa Mté en aulcune bonne intelligence, donnant charge audit docteur de assentir ce que dessus par votre moien et addresse. En ce cas que l’empereur le vouldroit admectre en sa grâce en luy pardonnant ce que l’on povoit dire qu’il avoit commis contre votrea [sic!] M impériale directement ou indirectement, il renverseroit ladicte alliance et serviroit à l’empereur de tout son povoir contre tout le monde, nomméement contre le Turq, France, Angleterre, Hongrie et tous aultres, hormis les Allemaignes, ce que toutesfois il mandoit audit docteur de non dire de sa part, mais comme de soy mesmes.

Ledict docteur se fait aussi fort en cas que dessus, que landgrave mandera incontinent ses commissaries les plus confidents de son conseil pour besoigner avecq sa Mté sur ladite intelligence et pour descouvrir lesdicts practiques françoises. Que ledit lantgrave servira en pluiseurs endroictz à sa M impérialle tant en temps et faitz de la guerre que de paix. Signamment que il pourra renverser et destourber toutes les practiques, que l’on tâchera de démener en Allemaigne de la part de France, Angleterre et aultres. Il donnera empeschement à ce, que le roy de France ne puisse d’icy en avant soy fortiffier des lantzknechts, et fera venire les capitaines dudit roy au service de l’empeurer. Item, ès journées impérialles soubztiendra le party de l’empereur; et s’il est question de quelque ayde commune et générale contre les Turcqs ou aultres, il la procurera et advanchera comme celuy, qui bien a le moien pour ce faire. Il tiendra le partye de l’empereur et du roy des Rhomains, auquel seigneur roy, advenant le trespas de l’empereur (que Dieu veuille longuement préserver) il donnera toutte assistence port et faveur etc. Il pourra aussi servir à l'empereur en aulcuns endroictz concernantz les pays patrimoniaulx d’embas de sa Mté impériale, entendant par ce Gheldres etc.2

Touttes lesquelles choses se esclarciroient plus amplement à la venue des ambassadeurs, que ledict lantgrave envoieroit devers sa Mté en cas, que son plaisir seroit les admectre et recevoir ledit lantgrave en sa grâce comme dessus.

Et seroit aussi sadicte Mté bien amplement informée de pluisieurs propros que le roy de France a tenuz aux commis dudict duc de Zachsen, du duc de Holsten et aultres, par lesquelz propos ledict seigneur roy auroit assez donné à cognoistre, si l’empereur ne luy bailleroit la ducé de Milan, que les choses se pourroient bien empirer entre sa M et ledict seigneur roy. Que aussy ledict seigneur roy auroit conseillé ausdits commis de attirer à leur bende les électeurs de Couloigne et Palatin.

Et si m’a ledict docteur dit davantaige, que le lantgrave seroit bien content de venir trouver l’empereur en ses pays pardeça.

Qu’est le sommaire de ladicte communication que j’ay eue avecq ledict docteur, auquel il a semblé à l’empereur que l’on povoit respondre selon le contenu de ce billiet que je vous envoye; touteffois ladicte responce n’a pas encoires esté faicte.

Monseigneur, j’ay esté bien longuement pressé par ledict docteur, avant que j’ay voulsu prendre la charge de dire à l’empereur, comment il avoit aulcunes choses à remonstrer à sa M; car je pensoie comme c’estoient bourdes. Touteffois il m’a foy que cecy procède du vray coeur et affection que ledit lantgrave porte à sa Mte. Je ne scay que dire, si non que c’est une grande mutation dextérez [sic!] excels et semble que notre Seigneur ayt converty ledit seigneur, par ce que trouvons par expérience, que il a rendu et restitué à aulcuns gentilzhommes les places, biens et chasteaulx, que il leur avoit prins par cydevant de bonne guerre et nomméement à ceulx de Dranemberg alliéz de Sickingen.

b Monseigneur, escripvant cestes j’ay recouvert le billet, que j’avoie baillié à sa Mté et le vous envoie. J’ay aussi eu lettres d’Hongrie contenantz, comment ung bassa s’est transporté devers le Sophi avec bien grand nombre de Turcqs pour estre en ayde audit Sophy contre le grand Turcq.

Que aussi 700 Turcqs sont esté rué juz et deffaictz en Dalmatie. Dieu par sa grâce veulle donner bonne victoire au roy des Rhomains, et à vous, Monseigneur, bon voiage. Et à tant me recommande trèshumblement à votre bonne grâce3. De Bruxelles, ce 26. d’octobre 1540.

Anmerkungen

1
 Siebert von Löwenberg.
a
 So, stehen geblieben aus dem erwähnten Bericht Scheppers an den Kaiser.
2
 Vgl. Kg. Ferdinand an Karl V., Wiener Neustadt, 1540 November 8, Wien HHStA, Hs blau 597/1, fol. 222r–224r, hier fol. 223v: Aussi, monseigneur, ung bon personnaige digne de foy, conseillier de feu le duc George de Saxen, que pour le présent ne veult estre nommé, a esté appellé devers le lantgrave, auquel icelluy lantgrave a tenu aulcuns propoz, lesquelz icelluy personnaige par une aultre tierce personne a faict déclairer par deça à ung de mes conseilliers, asscavoir qu’il se vouldroit voulentiers mectre de notre party et servir votre Mté et moy aussi partout et contre tous hors la Germanie, toutesfois soubz certaines conditions, que me semblent trop énormes, mesmes qu’il vouloit observer toutes ligues et confédérations qu’il avoit en ladite Germanie et estatz d’icelle, entre lesquelles faisoit principalement mention de celles concernans la religion, de se tenir pour excusé touchant son mariaige ou concubinaige, en quoy il s’est mis nouvellement, de poinct ayder ou assister pour ou contre le duc de Clèves, et quant à l’affaire de mon élection qu’il me vouloit congnoistre pour roy des Romains, mais qu’il ne pouvoit délaisser d’assister au duc de Saxen en tant de nombre de gens, qu’il estoit tenu en vertu de la ligue, qu’il a avec luy, en cas que la chose vint à rompture. Surquoy, monseigneur, icelluy personnaige et mien conseillier susdit ont perensamble euz longs propoz par manière de disputes réplicquant mesmes mondit conseillier lesdites conditions estre par trop exhorbitantes, donnans néantmoings à entendre, quant son maistre vouldroit venir à conditions honnestes, qu’il ne doubte, que du coustel de votre M et myenne se trouveroit toute bonne correspondence et que venant à la raison, je ne vouldroie voulentiers entremectre pour estre son bon médiateur devers votre M, si s’en faict aultre semblant du cousté dudit lantgrave et que je voye, qu’il y veulle entendre de bonne sorte, je ne fauldray, monseigneur, m’y aussi employer selon qu’en verray la conjuncture et advertiray votre Mté de ce que plus avant s’ensuyvra et s’il semble à votre M, que j’en doye faire aultrement, vous le me pourrez mander et j’en seray par tout selon votre bon plaisir.
b
–b Von Schepper eighd.
3
 Granvelle an Cornelius Schepper, Ornans, 1540 November 10, Wien HHStA, Belgien PA 23, fol. 261r–261v (Ausf.); DV v. Schepper eighd.: Accepi Brugis 22. Decembris, respondi Bruxellis ultima eiusdem; Druck: Brandi, Berichte und Studien zur Geschichte Karls V. Teil XIX, Nr. IV,5, S. 238: Accepi literas tuas datas 26. octobris, quibus de rebus lantgravii et eius nuntio quomodoque causa illa commissa fuerit certiorem me facis, de quibus rebus etsi literis domini Pratensis et secretarii Bave, quae ad eundem diem scriptae sunt, similia mihi significentur, uberius tamen et plenius pro tua diligentia mihi explicasti. Itaque ago gratias de tuo tam officioso studio. Gratissimum certe mihi feceris, si quod post hac acciderit, quod ad eandem causam pertineat, mihi significes, ut adiunget dominatio vestra hoc superioris temporis officiis mea opera. Si ulla in te tibi commodare poterit, consentaneam illam invenies et perpetuae meae erga te benevolentiae et tua virtute probitateque dignam. Datum Ornanci, decima novembris 1540.